Édition du mardi 15 avril 2014
Deux tiers des projets de transports urbains financés par l'UE sont sous-utilisés
Deux tiers des projets de transport urbain cofinancés par les fonds structurels de l’Union européenne sont sous-utilisés par les passagers, selon un rapport publié le 8 avril par la Cour des comptes européennes, qui met en cause « des insuffisances dans la conception des projets et une politique de mobilité inadaptée ».
« La plupart des projets audités ont été mis en œuvre comme prévu et répondaient aux besoins des utilisateurs. Nous avons toutefois noté que les services fournis étaient souvent sous-utilisés. En effet, deux tiers d'entre eux transportent moins de passagers que prévu, ce qui entraîne par ailleurs une performance insuffisante en termes d'avantages économiques et sociaux, tels que la réduction de la pollution et de l'encombrement des routes », a déclaré la rapporteuse de la Cour, Iliana Ivanova, dans un communiqué publié le jour de la remise du rapport.
Dans ce dernier, la Cour des comptes européennes a étudié un échantillon de vingt-six projets de transport public urbain dans onze villes de cinq états membres (Espagne, France, Italie, Pologne, Portugal). Souvent, « la surestimation du nombre d’usagers ainsi que le manque de coordination entre les modes de transport, la politique en matière de stationnement et l’absence de plan de mobilité urbaine ont contribué à la sous-utilisation », observe le rapport.
Les projets et les villes ne sont pas identifiés, mais le rapport cite l’exemple d’une ligne de métro construite en Italie, dont le nombre d’usagers est égal à 2 % des usagers prévus ! En France, deux réseaux de tramway ne transportent que 72 % des passagers estimés au départ : l’un d’entre eux transportait 8,3 millions de passagers par an, contre 11,6 millions ciblés. Selon le rapport, cette sous-utilisation est due notamment à une mauvaise adéquation avec la politique de stationnement : le nombre de places en centre-ville avait augmenté de 17 % entre 2005 et 2012, « alors qu’il était déjà considéré comme excessif dans le plan de déplacement urbain de 2005 » - ce qui a conduit à une augmentation de l’utilisation de la voiture en ville.
En conséquence, les auditeurs recommandent à la Commission européenne de mettre en place « des outils de gestion (…) afin de contrôler la qualité du service offert et le niveau de satisfaction des usagers une fois que le projet est opérationnel », et d’inclure dans les conventions de subventions européennes « un minimum d’indicateurs de résultats ». La Cour propose également « que les projets de transport urbain soient inclus dans une politique de mobilité solide ».
De 2000 à 2013, l’UE a consacré 10,7 milliards d’euros au transport urbain, dont la moitié dans les pays étudiés dans le rapport ; selon ce dernier, la contribution de l’UE dans les projets de transport urbain « représente habituellement jusqu’à 85 % des dépenses éligibles ».
Télécharger le rapport de la Cour des comptes européennes sur le transport urbain.
« La plupart des projets audités ont été mis en œuvre comme prévu et répondaient aux besoins des utilisateurs. Nous avons toutefois noté que les services fournis étaient souvent sous-utilisés. En effet, deux tiers d'entre eux transportent moins de passagers que prévu, ce qui entraîne par ailleurs une performance insuffisante en termes d'avantages économiques et sociaux, tels que la réduction de la pollution et de l'encombrement des routes », a déclaré la rapporteuse de la Cour, Iliana Ivanova, dans un communiqué publié le jour de la remise du rapport.
Dans ce dernier, la Cour des comptes européennes a étudié un échantillon de vingt-six projets de transport public urbain dans onze villes de cinq états membres (Espagne, France, Italie, Pologne, Portugal). Souvent, « la surestimation du nombre d’usagers ainsi que le manque de coordination entre les modes de transport, la politique en matière de stationnement et l’absence de plan de mobilité urbaine ont contribué à la sous-utilisation », observe le rapport.
Les projets et les villes ne sont pas identifiés, mais le rapport cite l’exemple d’une ligne de métro construite en Italie, dont le nombre d’usagers est égal à 2 % des usagers prévus ! En France, deux réseaux de tramway ne transportent que 72 % des passagers estimés au départ : l’un d’entre eux transportait 8,3 millions de passagers par an, contre 11,6 millions ciblés. Selon le rapport, cette sous-utilisation est due notamment à une mauvaise adéquation avec la politique de stationnement : le nombre de places en centre-ville avait augmenté de 17 % entre 2005 et 2012, « alors qu’il était déjà considéré comme excessif dans le plan de déplacement urbain de 2005 » - ce qui a conduit à une augmentation de l’utilisation de la voiture en ville.
En conséquence, les auditeurs recommandent à la Commission européenne de mettre en place « des outils de gestion (…) afin de contrôler la qualité du service offert et le niveau de satisfaction des usagers une fois que le projet est opérationnel », et d’inclure dans les conventions de subventions européennes « un minimum d’indicateurs de résultats ». La Cour propose également « que les projets de transport urbain soient inclus dans une politique de mobilité solide ».
De 2000 à 2013, l’UE a consacré 10,7 milliards d’euros au transport urbain, dont la moitié dans les pays étudiés dans le rapport ; selon ce dernier, la contribution de l’UE dans les projets de transport urbain « représente habituellement jusqu’à 85 % des dépenses éligibles ».
Télécharger le rapport de la Cour des comptes européennes sur le transport urbain.
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